Huit vers, huit vers courts mais intenses. Il faut être diablement doué pour enfermer tout un moment en deux quatrains.
Le premier est le plus harmonieux. Il aurait presque suffit à faire le poème. Parler de l'amour est souvent une tentation d'entrer dans le mélo. Ici, la pudeur et la délicatesse ouvre sur des visions fortes. C'est ce paradoxe qui me plait. Le poète a eu le pouvoir de dessiner de quelques traits tout un univers à deux.
Le deuxième quatrain ramène à la réalité. Plus dur sans pour autant avoir usé d'un langage sévère, il replace le mal d'amour dans toue sa dimension humaine. Le mariage de ces deux quatrains fait merveille.
J'aime particulièrement les vers de six pieds. Ils permettent une lecture fluide et au beau rythme.
Combien de fois, a-t-on traité le sujet ? On ne les compte plus. Celle-ci est une fois qui vaut la peine d'être retenue.

Bravo poète.